Le miel, les rapports d’analyse …

Le miel, les rapports d’analyse …

Comment faire la part des choses ? Nos questions à Paul Schweitzer, scientifique et directeur du laboratoire CETAM !

I/ Première partie

 » Un rapport d’analyse de type standard au laboratoire du CETAM ( à 60 € ) ne prouve ABSOLUMENT pas, ni la qualité ni la monofloralité d’un miel« 

Vraiment … ?

بسم الله الرحمان الرحيم

1-Pour commencer, qui est Paul Schweitzer au juste

Il vit en France, il est apiculteur, à la base, mais il est surtout un scientifique reconnu dans le domaine du miel et il est le directeur du laboratoire apicole du CETAM, situé dans La Moselle, c’est un laboratoire indépendant qui est chargé d’analyser les échantillons de miels qui leurs parviennent du monde entier ! 

2-Parmi les paroles que l’on peut rencontrer sur les réseaux sociaux

 » Les analyses standards du CETAM (à 60 €) ne prouvent absolument pas la qualité d’un miel et ne prouvent même pas sa monofloralité ! « 

👉🏼 Avant de continuer, comprenons d’abord ce qu’est un rapport d’analyse de type standard du CETAM et nous verrons ensuite ce que sont les notions de qualité et de monofloralité dans un rapport d’analyse de laboratoire apicole.

2/a Vous avez dit « rapport d’analyse de type standard du CETAM » ❓

📄 Oui, en fait vous envoyez un échantillon de miel au laboratoire pour être analysé ( payant ), ce miel sera donc analysé , c’est à dire que l’on va effectuer dessus un certain nombre de mesures , telles que mesure de PH, humidité , conductivité électrique etc ensuite on va dresser un rapport où l’on va inscrire toutes ces mesures ainsi que les conclusions du directeur de laboratoire, rapport qui vous sera ensuite envoyé soit par mail soit par La Poste .

Il existe différents niveaux d’analyses, de la moins chère à la plus chère .

La moins chère étant  » la basique  » et la plus chère  » l’expertise complète adultération  » , et entre ces deux-là , il existe un certain nombre d’analyses intermédiaires dont celle qui nous intéresse  » l’analyse standard  » à 60 euros .

📋L’analyse standard comprend :

✅ La mesure de l’humidité du miel 💧

✅ La mesure du HMF ⏳

✅ La mesure de la conductivité électrique⚡

✅ Une analyse du goût et de la couleur du miel 👁️👅 ( donc le miel sera observé et goûté par le scientifique )

✅ Et enfin une analyse pollinique qualitative ( quels types de pollens de quels types de 🌸 se trouve dans le miel ? )

👉🏼 En fait l’analyse de type standard est l’analyse qui est majoritairement pratiquée par les commerçants qui mettent en avant le fait que leur miel est analysé .

2/b les notions de critères qualités et de monofloralité d’un miel 🍯

*Le critère qualité :

Le miel comporte des critères dits de qualité, ce sont des données chiffrées établies par décret du 30 juin 2003, auquel le miel analysé doit absolument satisfaire.

C’est-à-dire que pour que le miel reçoive l’appellation de  » miel  » au regard de la loi, il faudra absolument qu’il satisfasse à ces critères.

Les différents critères qualités du 🍯 miel sont :

– le taux d’humidité 💧:

il doit être de 20 % maximum ( excepté le miel de bruyère callune dont le seuil a été fixé à 23 % ) 

En fait, plus le taux d’humidité est bas et mieux ce sera ! 

Néanmoins, attention !

Il convient de souligner qu’en réalité un véritable miel de qualité doit avoir un taux d’humidité de 18% maximum et non pas 20 % …

 N’importe quel apiculteur avisé vous le confirmera ! 

Le seuil de 20%, étant juste une norme législative afin que le miel analysé soit reconnu comme étant un vrai miel au regard de la loi , mais dans les faits un bon apiculteur refusera de vous vendre un miel à + de 18% d’humidité ! Et s’il le fait il devra vous en aviser en vous conseillant de le consommer vite ! 

Pourquoi cela ❓

L’humidité est une cause de non-stabilité du miel et de sa fermentation !  

En gros, si votre miel est à 18% d’humidité voir moins, avec la permission du Très-Haut, votre miel aura beaucoup moins de chance de fermenter ! Mais s’il dépasse les 18% , alors il y a un plus grand risque de fermentation, et dans ce cas votre miel ne pourra être conservé sur une longue durée et devra être consommé très vite, dans les 6 mois après la date de récolte voir moins que cela pour certains miels!

☝🏼Il faut savoir que chez Bienfaits d’Orient d’Ailleurs , nous ne commercialisons que des miels dont le taux d’humidité est de 18% maximum !

– la valeur de HMF ⏳ le second critère de qualité d’un miel ! 

👉🏼 HMF signifie « Hydroxymetyl furfural »

C’est également une donnée très importante, qui permet de mesurer le vieillissement et la dégradation de votre miel.

Le hmf est en fait une molécule qui va se former avec la dégradation des sucres ( naturelles ) contenus dans le miel .

Donc à l’origine un miel ne contient pas de HMF, mais c’est seulement lorsque celui-ci va prendre de l’âge ou qu’il va être chauffé, qu’il produira de l’hmf .

La législation fixe une valeur maximale à 40 mg/kg, au-dessus de cette valeur, le miel devient impropre à la consommation et ne peut plus être commercialisé en tant que « miel ».

 Néanmoins, la valeur conseillée dans le cahier des charges BIO est de 15 mg/kg .

En fait, plus la valeur sera basse et mieux ce sera ! 🔝

👉🏼 Chez Bienfaits d’Orient & d’Ailleurs, c’est la valeur de 15 mg/kg que nous avons retenue ! 

Cela afin d’éviter d’avoir des miels trop vieux ou chauffés …

🔥♨️⛔ Il faut savoir qu’un miel chauffé perd de ses propriétés surtout s’il a été chauffé à plus de 40 degrés celsius !

En effet, une valeur HMF haute est le signe que votre miel est, soit ancien, soit qu’il a été chauffé afin de le rendre plus  » beau  » …

Et contrairement à l’idée reçue, un miel ne se bonifie pas avec le temps ! Les meilleurs miels 🍯 sont bel et bien les plus jeunes ! 

– Enfin, il existe d’autres critères de qualité tels que l’activité diastasique ou amylasique, le dosage de l’invertase, la recherche de traitement phytosanitaires etc …

Donc : dans un rapport d’analyse standard du Cetam ( à 60e ) le taux d’humidité et le taux de HMF sont deux critères de qualité qui sont vérifiés .

* La notion de monofloralité d’un 🍯 miel  

👉🏼 Un miel dit monoflorale 🌸 est un miel qui est issu du butinage par les abeilles, d’un seul type de fleurs principalement, à la différence d’un miel dit de toutes-fleurs qui lui, est issu du butinage d’au moins 2 sortes de fleurs.

Exemple de miels 🍯 monofloraux : 

– miel de jujubier

– miel d’eucalyptus

– miel de thym 

– Miel de tilleul

– etc

🍯Notre miel de jujubier du Sahara algérien analysé au Cetam récolte 2019

Donc : dans un rapport d’analyse de type standard, la conductivité électrique, le Ph et l’analyse Polinnique entreront dans les critères de monofloralité, c’est à dire que ces mesures nous aiderons, avec l’analyse sensorielle ( couleur, aspect et goût du miel ) à déterminer à quel type de miel nous avons à faire , à savoir quelle est son origine botanique .

➡️ Continuons donc … Une fois que nous savons tout cela , voyons ce que vaut la parole : 

« Les analyses standards du CETAM ne prouvent absolument pas la qualité d’un miel, et ne prouvent même pas sa monofloralité ! « 

Cette parole évoque 2 aspects du miel, la qualité et la monofloralité .

Concernant, le premier aspect : 

Les analyses standards ne prouveraient pas la qualité d’un miel ..

✅Commençons par ce qui est en partie vrai dans cette parole : 

Comme nous l’a expliqué Paul Schweitzer (nous vous publierons l’échange entre lui et nous) il est difficile de juger de la qualité d’un miel uniquement avec un rapport d’analyse de type standard (au CETAM).

Cette analyse ne révèle pas s’il y a présence de polluants dans le miel comme les métaux lourds ou encore s’il y a présence de pesticides ou autres produits chimiques ! 

Donc, oui, cette analyse n’est pas suffisante seule, afin de dire  » tel miel est de qualité absolue  » 

De même, il se peut qu’il y ait adultération du miel analysé ( une fraude ) et que l’analyse de type standard n’ait pas suffit pour déceler cette fraude, et qu’il faudrait une analyse plus poussée donc plus chère pour la déceler ! 

Et cela, d’ailleurs nous l’avons déjà expliqué auparavant sur notre chaîne .

❌ Ce qui est faux :

Néanmoins il est extrême de dire  » cette analyse ne prouve ABSOLUMENT PAS la qualité du miel .. « 

Dans l’analyse standard,certains facteurs de qualité ont bel et bien été testés, comme le taux d’humidité et le taux de HMF, qui sont, comme nous l’avons expliqué plus haut dans l’article, deux critères de qualité très importants dans le miel !

De même, lors de ce type d’analyse, le miel a subi une analyse sensorielle, c’est-à-dire que le scientifique a observé sa couleur, sa texture et il l’a goûté .

Donc pour ces critères analysés ci-dessus, on pourra juger si le miel est de qualité ou pas, avec l’analyse de type standard, mais seulement pour les critères qui ont été analysés .

Donc comme nous l’a expliqué Paul Schweitzer, on pourra dire que « tel miel analysé est de qualité pour les critères testés seulement « 

☝🏼 Par contre : cette analyse est décisive dans le cas inverse, c’est à dire qu’elle est amplement fiable et elle suffit si la non-qualité du miel a été mise en évidence ou si une fraude a été détectée dans le rapport !

Concernant, le deuxième aspect : 

Les analyses standards ne prouveraient pas la monofloralité d’un miel..

❌ Cette parole n’est pas juste.

En effet, une analyse standard du CETAM suffit amplement à déterminer la monofloralité d’un miel!

À partir du moment où le miel a reçu par exemple comme appellation « miel de Jujubier » de la part du directeur de laboratoire du CETAM, alors ceci est une preuve suffisante pour dire que le miel analysé est un miel de jujubier monofloral ! C’est-à-dire que la majorité de ce qui compose ce miel est du nectar de jujubier et pas un autre ! 

Et que ce n’est pas un miel dit de toutes-fleurs ou un miel d’oranger 🍊 ou un miel d’eucalyptus ou autre encore !

Et il n’y a rien à redire là-dessus !

📋Rapport d’analyse Cetam d’un de nos miels de Jujubier algérien récolte 2017
📋Rapport d’analyse Cetam d’un de nos miels de Jujubier algérien récolte 2017

3- Extraits de nos questions à Paul Schweitzer ainsi que ses réponses :

Voici ci-bas 2 questions posées à Paul Schweitzer ainsi que les réponses apportées (☝🏼 pour précision, les questions concernent avant tout notre cas , c’est à dire notre miel de jujubier algérien récolte 2019, analysé au Cetam

Notre question : 

« … Nous avons fait analysé chez vous au mois de janvier dernier un miel de jujubier du Sahara algérien, avec un taux de pollen de 97 % et un ph de 6,08 , donc un ph assez haut , taux d’humidité à 14,2 % et taux de hmf à 0 ( voir pièce jointe numéro 1 ) 

Dans nos publicités, nous n’hésitons pas à mettre en avant ces valeurs afin de prouver la pureté monoflorale de notre miel de même que sa qualité .

Nous désirons et tenons à prouver la pureté monoflorale de nos miels de jujubier car il faut savoir que ce miel est très prisé au Maghreb , moyen orient et ailleurs , et qu’il est possible que certaines personnes vendent des miels dits de jujubier , alors que ce sont des toutes-fleurs ( soit par ignorance soit en connaissance de cause ) 

Sachant , je précise , que nous savons d’où provient exactement notre miel de jujubier et nous nous fournissons directement chez l’apiculteur et nous connaissons son travail .

Ce dernier soigne d’ailleurs ses abeilles aves des produits naturels et n’utilise pas de produits chimiques .

selon vous Mr Schweitzer, dans de telles circonstances, sommes-nous dans la tromperie de nos clients, en utilisant ces résultats , afin de promouvoir notre miel ? « 

Sa réponse ( par mail ) : 

 » Tout ce qu’on peut raconter par ailleurs sur le % pollinique des miels monofloraux est complètement faux. 

Quand une appellation jujubier est donnée à partir de l’ensemble de ces critères, on peut se servir de l’analyse pour promouvoir le miel, puisqu’il y a une garantie de monofloralité « 

2eme question : 

 » Pouvons-nous nous servir de l’ensemble des résultats de notre rapport d’analyse, à savoir : 

du ph haut, du taux élevé en pollen de Jujubier, de l’humidité faible , de l’hmf faible , et conclure que : 

 » ce miel est un miel de jujubier d’une grande pureté monoflorale et de qualité  » .

Ou au contraire ces chiffres ne suffisent absolument pas à affirmer cela ?  » 

Sa réponse par mail : 

« Il est de qualité pour les critères qui ont été contrôlés. Cette question est toujours délicate car par ailleurs un très beau miel de jujubier (ou n’importe quel autre miel) peut toujours être contaminé par des métaux lourds, des pesticides, des antibiotiques, etc… Naturellement, il n’est jamais possible de tout vérifier sinon la facture atteindrai pour chaque miel des milliers d’euros. « 

4- 🤝 La charte et conduite, à ce sujet, chez Bienfaits d’Orient d’Ailleurs : 

🔛 Depuis plusieurs années, nous nous efforçons d’avoir un rapport direct avec des apiculteurs que nous estimons de confiance. Nous parlons avec eux, nous échangeons, nous les questionnons, nous nous enquérons sur leur façon de travailler.

🔄 NOUS n’acceptons de collaborer qu’avec :

👉🏼 des apiculteurs qui traitent leurs abeilles qu’avec des produits reconnus dans le cahier des charges BIO ☘️

👉🏼 qui ne nourrissent pas leurs abeilles en période de miellée, de façon incontrôlée et irresponsable.

👉🏼 Et qui n’utilisent pas de fausse cire chinoise ❌ (à base de produits chimiques et de dérivés pétroliers ! ) en effet, cette fausse cire fond et se retrouve mélangé au miel dans la ruche en période de forte chaleur, ce qui peut être très nocif pour la santé !

☝🏼📋 De même, nous tenons à faire analyser certains de nos miels au CETAM en France, particulièrement le miel de jujubier. 

Pourquoi donc ❓

👉🏼 Car nous désirons prouver à nos clients que notre miel de jujubier est un vrai miel de jujubier (au sens monoflorale) avec des critères qualités satisfaisants (humidité basse et hmf bas)

Surtout que ce type de miel 🍯 est très recherché et qu’il est cher …

🚨 Attention, des miels de Jujubier sont vendus chers alors que ce sont de simples miels de toutes-fleurs !

ℹ️ Il faut savoir, et nous mettons en garde nos frères et sœurs sur cela, que certains miels dits  » de jujubier  » sont vendus chers sur le marché algérien ou ailleurs, avec pour argument que ce sont des  » miels de jujubier purs et de grande qualité !  » alors que s’ils étaient analysés vous verriez que certains de ces miels ne sont pas de véritables miels de jujubier, mais de simples miels de toutes-fleurs, ou alors ce sont des miels de jujubier de piètre qualité qui valent donc bien moins chers que les prix auxquels ils sont vendus !

☝🏼Soyez donc vigilants sur ce point chers frères et sœurs !

Et une analyse type standard à 60e au Cetam suffira AMPLEMENT afin de prouver la monofloralité du miel

Donc méfiez-vous des paroles du style :  

  » Les analyses de type standard au CETAM ne prouvent absolument rien ! « 

Un rapport d’analyse standard Cetam qui a révélé qu’un miel vendu comme « jujubier » était en fait un toutes-fleurs avec suspicion de présence de traces de sucres à l’intérieur!

5-Conclusion

👉🏼 L’analyse de type standard au CETAM suffit à dire que le miel est de qualité seulement pour les critères contrôlés, mais pas suffisant pour juger que le miel est de « qualité absolue » et à tous les niveaux , et qu’il est vraiment BIO à 100 % !

👉🏼 Cette analyse est par contre décisive dans le cas inverse, à savoir qu’elle suffit amplement dans le cas où la non-qualité du miel aurait été mise en évidence ou si une fraude aurait été décelée !

👉🏼 Prétendre que cette analyse ne prouvent absolument rien est une forme d’exagération, prétendre qu’elle prouve tout, en est une autre !

👉🏼 Pour prouver qu’un miel est de qualité absolue et ce , à tous les niveaux, et qu’il est vraiment BIO à 100%, sans pesticides, sans métaux lourds etc comme nous l’a expliqué Paul Schweitzer, il nous faudrait en vérité débourser des milliers d’euros juste pour un miel ! ça chiffre très vite ! Il est donc évidemment très compliqué financièrement de tout faire vérifier ! 

👉🏼 Une analyse standard au CETAM suffit amplement pour prouver que votre miel est un vrai monofloral

💶 Donc si vous désirez acheter un miel de jujubier par exemple, ce rapport d’analyse prouvera que ce miel que l’on vous vend est un miel de jujubier à proprement parler et que ce n’est pas un toutes-fleurs ou un miel de chardon, miel de lotus ou autre encore ..

و الله أعلم

et c’est certes الله le plus savant sur toute chose !

Restez connectés pour la suite de cet article !

Très prochainement au programme

Les analyses Polinniques d’un miel, les pourcentages de pollen , le miel de jujubier … comment faire la part des choses ? Nos questions à Paul Schweitzer !

إن شاء الله

Welcome to WordPress. This is your first post. Edit or delete it, then start writing!

0
    0
    Votre panier
    Votre panier est videRetourner à la boutique